Achats responsables si vous adoptiez la norme ISO20400 ? Conseil organisation co
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"Achats responsables : et si vous adoptiez la norme ISO 20400 ? VINCENT BOUQUET Le 15/06 à 07:00 via my.arturin.com linkedIn facebook.
"La méthode d'analyse en coût du cycle de vie a le mérite d'ouvrir les yeux des acheteurs, et avec eux de l'ensemble des décideurs. - iStock
Tendance Secouées par la crise du Covid-19, et par les nombreuses remises en cause qu'elle provoque, certaines entreprises pourraient être tentées d'amplifier leur politique d'achats responsables. Pour cela, elles peuvent se laisser guider par la norme ISO 20400 qui propose de choisir un produit non pas en fonction de son seul prix, mais en fonction du « coût du cycle de vie ».
Les achats responsables n'ont pas attendu la crise du Covid-19 pour essaimer . Selon l'édition 2020 du baromètre réalisé par l'Observatoire des achats responsables (ObsAR), avec l'appui d'Opinion Way, 85 % des 143 organisations interrogées avaient mis en place une telle politique, dont 11 % depuis moins d'un an. Avec le lot de questionnements, et de remises en cause qu'elle charrie, la crise liée au coronavirus pourrait-elle encore amplifier ce mouvement ? « La période que nous venons de traverser a montré notre forte dépendance aux pays à bas coût, ce qui devrait entraîner une prise de conscience de la part de nombreux acteurs, espère la vice-présidente de l'ObsAR, Annie Sorel. Dans les mois et les années à venir, les citoyens seront sans doute encore plus en demande de transparence sur l'origine des produits et pourraient pousser à une relocalisation de la production. »
A tous ceux qui souhaiteraient aujourd'hui se convertir, ou accélérer leur démarche, la norme ISO 20400 offre un chemin aussi balisé que vertueux. Conçue comme un guide pratico-pratique, elle ne s'adresse pas simplement aux directeurs des achats, mais à tous les échelons de l'entreprise, du comité exécutif aux acheteurs, pour engager la totalité de l'organisation dans une logique responsable. « Pour qu'une telle politique fonctionne, il faut qu'elle soit alignée avec la stratégie de l'entreprise, explique Annie Sorel. De surcroît, le principe de la norme permet aux organisations, PME comme grands groupes, d'obtenir un avantage concurrentiel en favorisant leur notation extra-financière, en facilitant le benchmarking et en leur permettant de mieux répondre aux appels d'offres internationaux. »
Ouvrir les yeux des acheteurs
Au-delà de la notion de risques qu'elle intègre, la norme ISO 20400 propose aux acheteurs de raisonner non pas en fonction du seul prix d'achat, mais selon le « coût du cycle de vie » d'un produit, dont le prix n'est qu'une des composantes. A ce dernier, il faut ajouter les coûts d'utilisation, d'acquisition et de fin de vie, afin d'obtenir le « coût total de possession » (TCO), les coûts et bénéfices liés aux risques et opportunités qu'il induit pour l'entreprise, mais aussi les externalités environnementales, sociales et sociétales, positives comme négatives, qu'il engendre en amont, au niveau des fournisseurs, et en aval, au niveau des citoyens. « Parmi ces externalités, il y a celles que l'on peut facilement chiffrer, comme les émissions de CO2 et leur impact sur le réchauffement climatique, mais aussi les impacts sur la santé - pollution, bruits, accidents… - dans le domaine du transport, par exemple, et celles qui ne sont pas encore chiffrables, comme l'impact sur la biodiversité, que l'on appelle les 'externalités non monétisables' », complète Annie Sorel.
Parfois complexe à mettre en oeuvre à l'échelle de toute une entreprise, selon l'aveu de ses propres concepteurs, la méthode d'analyse en coût du cycle de vie a le mérite d'ouvrir les yeux des acheteurs, et avec eux de l'ensemble des décideurs. Et d'envisager l'achat d'un produit non pas à l'aune de son seul prix, sonnant et trébuchant, mais bien en fonction de ses impacts pour l'ensemble de la société. « Une réflexion vertueuse, nécessaire, qui sera bientôt facilitée par les nombreux outils en cours de développement, notamment ceux qui ont trait aux externalités non monétisables », assure la vice-présidente de l'ObsAR."
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- décembre 2024
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